La liste noire des ingrédients nocifs Sulfates, éthers de glycol, triclosan, sels d’aluminium… Pourquoi doit-on les éviter dans nos crèmes de beauté ? Paraben, triclosan, alkyphénols… Ces noms ne vous disent rien ? Pourtant vous vous en passez tous les jours sur le visage, les cheveux où la peau. Voici en dix leçons, notre petit guide des substances à éviter à tout prix dans notre beauty vanity. Les agents occlusifs Ils se fixent sur les cheveux et la peau et forment un film autour de ceux-ci. Le danger : À court terme, les étiquettes tiennent leurs promesses : ils gainent le cheveu et la peau. Après utilisation, la chevelure paraît plus brillante, plus souple, plus légère, la peau plus lisse. Mais le soi-disant « ingrédient-soin » s’avère n’être qu’un « cache-misère » : il ne soigne en rien. Au contraire, ils recouvrent derme et toison, et finit par les étouffer. Les agents occlusifs les plus courants, les silicones, en plus d’étouffer, nécessitent de 400 à 500 ans pour se dégrader. Un bilan plutôt lourd pour l’environnement. Dans la même catégorie, on trouve aussi les ammoniums quaternaires – substituts des silicones et ingrédients chouchous des produits capillaires lavants. Mais en tête des occlusifs les plus nocifs, figure la terrible huile minérale. Dérivée du pétrole, et donc polluante pour la nature, elle empêche l’écoulement naturel du sébum. Ce qui provoque la sécheresse. De plus, l’huile minérale n’est pas biocompatible. C’est-à-dire que la peau ne la reconnaît pas. Elle ne l’absorbe donc pas, et la rejette même à coup de réactions cutanées, qui peuvent aller de la simple irritation jusqu’à l’eczéma. On la retrouve souvent dans les cosmétiques de teint. Sur l’étiquette Silicone : dimethicone, dimethiconol, cyclopentasiloxane, phényldiméthylpolysioxane… Ammoniums quaternaires :cetrimonium, stearalkonium chloride, behentrimonium methosulfate Huiles minérales : paraffinum liquidum, petrolatum, ceresin, mineral oil Les parabensConservateurs, les parabens sont des anti-bactériens efficaces contre les champignons et les moisissures. Le danger : allergies, irritations… Depuis quelques années, des études ont fait lumière sur cet ingrédient nocif, qui pénètre très rapidement dans le corps. De plus, le paraben est suspecté d’être cancérigène. Sur l’étiquette : butylparaben, parahydroxybenzoate de méthyle, methylparaben, 4-hydroxybenzoate de propyl, éthylparaben, isopropylparabenLes sulfates Les filtres UV des produits solaires sont à l'origine de la décoloration des coraux et de leur disparition. Sur la liste des bêtes noires des beautistas les plus pointues, le sulfate arrive juste après le paraben. Et pour cause, cet agent moussant se trouve en grande quantité dans quasiment tous les cosmétiques lavants :shampooing, savon, gel douche, gel nettoyant visage… Le danger : cet agréable nuage de mousse est en fait un tensioactif au fort pouvoir dégraissant, dont l’utilisation fréquente assèche la peau, jusqu’à supprimer carrément sa barrière naturelle. Du coup, la peau, comme à nue, laisse pénétrer plus facilement les éléments extérieurs. Sur l’étiquette : laurylsulfate de sodium, sodium laureth sulfate, ammonium lauryl sulfate. Les éthers de glycol Ce sont des solvants que l’on retrouve dans la peinture, les colles, encres et vernis mais également dans les produits ménagers, les cosmétiques et les médicaments. Le danger : Très toxiques, les éthers de glycol ne sont pas biodégradables. Ils restent dans l’organisme et ne disparaissent pas une fois déversés dans la nature. Plus grave, ils passent la barrière de l’épiderme et même celle du placenta. Et sont soupçonnés d’être à l’origine de cancers et de troubles de la reproduction chez l’humain. Sur l’étiquette : phénoxyéthanol, phénoxytol Les filtres UV Controversés depuis quelques années, les filtres UV chimiques que contiennent crèmes et huiles solaires ont pour mission de protéger l’épiderme des méfaits du soleil. Le danger : Dans la mer, ils décolorent les coraux – contaminés, ceux-ci meurent par la suite. Ils sont des perturbateurs endocriniens. Une fois l’épiderme traversé, ils se glissent dans le sang, l’urine et même le lait maternel. Doit-on bannir les solaires de notre trousse de beauté ? Non. Il suffit juste de choisir les bons, composés de filtres minéraux. Sur l’étiquette : benzophénone, benzyl salicylate, butyl methoxydibenzoylmethane, PABA, titanium dioxide, camphor benzalkonium methosulfate Le triclosanAntibactérien et conservateur, on retrouve l’ingrédient dans divers produits, comme les dentifrices, les bains de bouche, les mousses à raser ou encore les déodorants. Le danger : Comme les filtres UV, c’est un perturbateur endocrinien. En outre, il provoque aussi un ralentissement du développement cérébral, la diminution de la production d’œstrogènes et pourrait même être cancérigène. Sur l’étiquette : triclosan, éther de diphényle d’hydroxyle, trichloro, carbanilideLes sels d’aluminium Les sels d'alluminium que contiennent les antitranspirants bouchent les pores et sont suspectés de provoquer le cancer du sein. On les retrouve dans les antitranspirants et les soins lavants (démaquillant, peeling, etc..). Leur mission : resserrer les portes et limiter l’évacuation de la transpiration et du sébum. Le danger : Ils bouchent les pores et les empêchent donc de respirer. Les résultats des études menées sur ces sels ne sont pas encore concluants, mais ils pourraient être à l’origine du cancer du sein, et de malformations osseuses. Sur l’étiquette : aluminium chlorohydrate, aluminium stearate, aluminum sulfate… Les alkylphénols Ce sont des émulsifiants. C’est-à-dire des agents qui permettent le mélange de liquides non miscibles, tels que l’eau et l’huile. Ils sont utilisés dans les cosmétiques, ainsi que dans les détergents ou les emballages plastiques. Le danger : Troisième perturbateur endocrinien de la liste, il a une action néfaste sur les hormones et les organes reproducteurs. D’ailleurs, tout comme pour les parabens, la règlementation européenne a fixé des seuils stricts de dosage, en particulier sur les produits en contact avec l’alimentation – plus susceptibles d’atteindre l’organisme, donc. Sur l’étiquette : octylphénol, nonylphénol, éthylphénol, amylphénol Les composés éthoxylés et propoxylés Tout comme les alkylphénols, ce sont des émulsifiants que l’on utilise dans les crèmes et dans les gels. Le danger : Ces agents ne sont pas particulièrement nocifs. Le problème réside dans leur processus de fabrication, qui intègre le l’oxyde éthylène, un gaz très toxique, polluant et cancérigène. Ces substances agressives pour la peau assèchent l’épiderme. Parmi les composés d’éthylène, on retrouve notamment les sulfates et les PEG. Sur l’étiquette : sodium laureth sulfate, ammonium laureth sulfate, PEG, dimethicone copolyol, butoxynol, ceteareth-60 myristyl glycol BHA et BHTCes antioxydants sont ajoutés aux matières huileuses pour les empêcher de rancir, et de voir leur qualité altérée. Le danger : À long terme, ces substances se révèlent toxiques. Lors des tests effectués sur des animaux, des altérations du système immunitaire sont apparues, ainsi que des problèmes au foie, à la glande thyroïde, aux reins, aux poumons. Sur l’étiquette : BHT, butylhydroxytoluène, BHA, butylhydroxyanisole